A la découverte du Brésil

Altermondialisme

La religion dans la société brésilienne

Si le Brésil s’autoproclame encore le plus grand pays catholique du monde, ce n’est plus tout à fait vrai dans les faits. Aujourd’hui, l’édifice catholique se fissure au profit des églises pentecôtistes et évangélistes dont les méthodes sont plus agressives et n’hésitent pas à faire de la publicité et user de formes liturgiques plus extraverties et festives. Leurs discours touchent plus directement les populations les plus modestes qui semblent trouver un refuge et une écoute qu’ils ne trouvent plus dans l’église catholique. Pourtant, leur message est dangereux, ces églises parallèles prennent pour cible les traditions culturelles et spirituelles africaines, pourfendent la liberté morale et sexuelle et les forces progressistes et syndicales.

Mais leur succès ne semble pas connaître d’obstacle, le nombre de leurs fidèles ne cesse de s’accroître et elles soutiennent aujourd’hui ouvertement des candidats aux élections. Ce fut d’ailleurs le cas de Lula et de différents membres du PT. Elles possèdent des médias et en usent et abusent pour diffuser leur message.

Il reste tout de même une frange de la population qui cultive précieusement les traditions spirituelles d’origine africaine qui restent profondément ancrées dans la conscience collective. Ce sont les cultes syncrétiques candomblé, macumba, mina et umbanda que l’on retrouve le plus souvent. Dans le candomblé, le plus connu, le catholicisme est une façade destinée à assurer la pérennité du culte. Ces rites tiennent encore une place importante au sein de la population noire et pauvre du Brésil et revêtent une valeur spirituelle mais aussi culturelle.

Ce qu’on peut constater c’est que le rôle d’action sociale et l’engagement politique que les religions ont eu par le passé, notamment à travers la théologie de la libération, a disparu. Les conservateurs de l’Eglise catholique ont fait taire leurs plus ardents représentants en supprimant progressivement les communautés ecclésiales de base. Mais la théologie de la libération a créé une culture militante dont beaucoup de mouvements de la société civile se réclament et s’inspirent encore aujourd’hui.

Religion 1980 1990 2000
Église catholique apostolique romaine 89,00 83,00 73,57
Églises évangéliques (Protestantisme) 6,60 9,00 15,41
Spiritisme 0,70 1,30 1,33
Rites afro-brésiliens 0,60 0,40 0,31
Autres religions 1,20 1,20 1,98
Sans religion 1,90 5,10 7,40

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